Jonglage

Comment rendre le jonglage attractif, ludique?

Lorsque nous nous rendons sur les terrains, nous pouvons aisément voir le décalage entre les attentes des éducateurs  voulant travailler la « jonglerie » et la volonté des joueurs étant récalcitrant à la jonglerie. Ce désamour des jeunes footballeurs face à la jonglerie peut-être dû à la difficulté de la tache « jonglage » au départ ainsi qu’au côté non-ludique où les jeunes ne comprennent pas forcément l’objectif. Nous allons donc nous chercher a proposer aux éducateurs des « billes », des arguments, des outils permettant de déclencher la motivation des joueurs face au jonglage.Pour information, nous rappelons que l’objectif à long terme  reste la réalisation à la sortie de la catégorie  U13 des  « 50/50/50 (pied fort, faible et tête) ».

Voici quelques propositions visant a améliorer cet exercice technique:

  • Continuum de complexification: 

– Le ballon: l’objectif sera de se donner du temps, ainsi, vous pouvez commencez le travail du jonglage chez le débutant avec un ballon de baudruche, puis un ballon en mousse et enfin un ballon de football classique(taille 3/4/5) suivant la maturité du joueur. Vous pouvez également utiliser un ballon relié par un fils à une potence afin que le ballon ne tombe pas par terre.

– Le rebond: A terme, le jonglage doit se faire sans que le ballon touche le sol cependant, au départ, vous pouvez autoriser les rebonds entre chaque jongle (diminuer progressivement le nombre de rebond autorisé entre chaque jongle).

– La prise de balle à main: vous pouvez  autoriser au départ la prise de ballon à la main. L’objectif sera d’espacer progressif le nombre de prise de balle à la main.

  • Organisation pour motiver et chercher le côté « ludique »

– La coopération: – sous forme de « tennis-ballon »  en jouant sur le nombre de joueur sur le terrain, le nombre de rebond autorisé, le nombre de touche de balle autorisé, le nombre de passe entre coéquipiers, la forme de service et la taille du terrain.   – Le « jonglage Brésilien » où les joueurs se mettent par groupe de 2 à 6 joueurs maximum avec pour but que le ballon ne tombe pas.

– Le duel: sous forme de montante-descendante par groupe de deux joueurs les joueurs jonglent chacun leur tour sur un laps de temps défini par l’éducateur ( de 2 à 5 minutes), le vainqueur monte, le perdant descend.

– L’intégration dans un enchaînement technique: En utilisant le jonglage avant la réalisation d’un geste technique (1/2 volée, volée, contrôle orienté, passe,…).

– Le « contrat individuel »: l’utilisation des contrats par niveau permet de placer le joueur dans un but de maîtrise, de progrès plutôt que dans un but de compétition, de comparaison sociale.

  • La gestion spatio-temporelle (Où? Quand?)

– Un apprentissage  à moyen / long terme: – Mise en place de routine en début de séance en matérialisant un carré avec ballon et « feuille de contrat plastifiée » où les joueurs en sortant du vestiaire doivent directement jongler et remplir leurs contrats.

– Gestion informatique de la progression en faisant jongler vos joueurs chaque week end pendant l’échauffement de votre match. Cela vous permettra d’avoir un suivi annuel et plus pour faire un bilan.

 suivi jongle annuel

– Mettre des « carottes » des « mini-sanctions-punitions », ainsi, étant donné qu’en école de football vous n’êtes pas dans la compétition, vous pouvez, lors des jonglages d’avant match dire que les 3 joueurs les moins performants au jonglage commenceront remplaçants. Cela motivera certainement vos joueurs.

– Solliciter, impliquer vos joueurs pendant les vacances en proposant une fiche a remplir quotidiennement pendant les vacances.

Fiche de contrat à télécharger

PJV (Programme Jonglage Vacance)

Fiche de suivi Jonglage 

Le_Jonglage

Erreurs fréquentes

« La Nature décrète que les enfants doivent être des enfants avant de devenir des adultes. Si nous cherchons à modifier cet ordre naturel, nous atteindrons l’âge adulte prématurément mais sans la substance ni la force ». 
Jean J. Rousseau

Tous les éléments dans la nature ont une période de gestation et doivent suivre les étapes de leur évolution propre. Chaque être humain doit passer par différents stades de développement avant d’atteindre finalement sa maturité. La Nature ne prend pas de raccourcis ; il existe un ordre naturel et non forcé pour tout.
Les coaches, joueurs, parents et administrateurs devraient s’inspirer de la sagesse de la Nature. S’impatienter et forcer le développement d’un jeune joueur au cours du processus d’enseignement et d’apprentissage débouche souvent sur de piètres performances des joueurs plus âgés qui étaient prometteurs plus jeunes. Les coaches ont besoin d’un plan ou modèle d’entraînement qu’ils peuvent parfaitement adapter aux aptitudes motrices et réceptrices de leurs joueurs.
Pour travailler de concert, et non en opposition, avec le développement corporel et mental de la personne, toute compétition, tout programme d’entraînement pour jeunes doit respecter les lois de la nature et la condition physique et mentale du moment du jeune participant. A la maturité de l’enfant, les matchs qu’il dispute devraient devenir graduellement plus difficiles et complexes. Dans un schéma bien structuré, les jeunes joueurs grandissent au même rythme qu’augmentent leurs compétitions en complexité et difficulté.

Les pratiques actuelles de coaching

La plupart des joueurs, sans distinction de nationalité, ne savent pas puiser dans ou se servir de leur potentiel qui demeure non utilisé et dormant. Malheureusement, les meilleurs coaches ne travaillent pas avec les jeunes parce que coacher ceux-ci ne leur rapportent pas assez. Les entraîneurs ayant une plus grande connaissance et expérience sont, par contre, attirés par les équipes seniors qui peuvent se permettre de leur payer des salaires élevés. Cet échec pour séduire des coaches qualifiés signifie pour les jeunes joueurs des écoles et des clubs un risque d’être exposés à un enseignement ennuyeux et de piètre qualité. Dans la plupart des cas, les enfants sont dirigés de la même manière que les adultes sans tenir compte de l’ordre naturel et progressif du développement du jeune joueur. Les schémas rudimentaires et amateurs qu’adoptent la plupart des entraîneurs ne résolvent pas le problème délicat d’assurer un coaching de qualité.

De plus, entraîner les jeunes aux stades initiaux est trop important pour le développement futur des joueurs que pour permettre aux coaches d’assembler hâtivement des méthodes d’entraînement particulières.

Introduire trop tôt des activités complexes

Le problème des méthodes d’entraînement et de compétition est qu’elles utilisent des matchs et des situations de jeu complexes avant que les enfants ne soient prêts pour celles-ci. Même les jeunes jouant à la moyenne du club ratent une action sur trois ; donc nous devons admettre que le football est un sport compliqué. La recherche a montré, en général, que plus le joueur est jeune, plus haut est le pourcentage d’échec en compétition. Un taux de réussite bas (moins de 50% d’actions réussies) est observé quand des joueurs de 8 et 9 ans jouent seulement à 7 par équipe (7 contre 7). Les joueurs font face à d’innombrables difficultés et problèmes complexes même dans un jeu avec une équipe réduite. Dans une compétition à 11 joueurs par équipe, il a été noté qu’une équipe perdait la possession de la balle quatre à six fois en une minute de jeu, ce qui revient à 40 secondes de jeu effectif !

Les jeunes joueurs ne doivent pas être critiqués pour leur taux élevé d’actions infructueuses.
Si les enfants ne sont pas amenés graduellement et progressivement vers l’objectif, nous devons constater qu’ils le manquent fréquemment, pas seulement au football mais aussi dans d’autres activités physiques et mentales. Dans la compétition et les entraînements actuels, les enfants sont confrontés à des situations de jeu qui sont hors de portée de leurs capacités psychomotrices. Soumettre des enfants à des activités trop complexes avant qu’ils ne soient prêts, ne peut que renforcer l’échec et la frustration. Quand les personnes expérimentent des revers fréquents, ils ne perdent non seulement l’intérêt et le respect de soi mais peuvent se sentir incapables de faire face à des situations qui, dans le fond, sont beaucoup trop difficiles et complexes à gérer à ce moment-là. Le stress et l’abandon peuvent en être le résultat.

Trop demander aux jeunes joueurs

Les jeunes joueurs se démènent non seulement pour surmonter la complexité du jeu mais aussi les exigences croissantes demandées pendant un temps restreint d’entraînement et d’attention personnelle prodiguée. Le fait que de plus en plus d’enfants se consacrent au football – mais avec moins de temps et espaces disponibles pour eux – interpellent les coaches et les joueurs. Enseigner et apprendre le football, ainsi que de jouer en match, d’une manière traditionnelle ne stimulent pas suffisamment le physique et l’esprit des jeunes joueurs et beaucoup de leur talent est laissé en friche.

Jouer avec la balle un maximum de 90 secondes dans un match complet ou être actif moins de 15 minutes à une séance d’entraînement de 90 minutes, ne permettent pas aux joueurs de développer leur potentiel total. Malgré cela, ils sont mis sous pression et on attend d’eux des performances de haut niveau. La conséquence est une tension accrue sur les aptitudes et capacités mentales et physiques des jeunes.

« Le succès de demain est fondé sur la préparation d’aujourd’hui »
M. Ossler

Dev. du jeune footballeur

Par M.Lacroix, Faculté des sciences du sport Dijon Centre d’Expertise de la Performance « Gilles Cometti », Dijon Dijon FCO – pré formation

A l’heure où le football est en constant développement, la détection puis le développement de jeunes talents sont devenus des priorités stratégiques et économiques pour les clubs et les fédérations. Les structures proposant un entraînement de football pour l’enfant se développent et sont de plus en plus nombreuses : les sections sport études, les centres de pré formation et les centres de formation permettent aux jeunes de poursuivre leur passion et/ou leur rêve de haut niveau. Néanmoins, il est important de se rappeler que le développement du jeune ne peut être assimilé à celui de l’adulte et du joueur professionnel. Le contenu de l’entraînement se doit de respecter des principes adaptés à leur âge et à leur niveau. Pour répondre à notre problématique, nous étudierons brièvement les demandes physiques du football. Ensuite nous énumérerons les facteurs liés au jeune qui seront la base de notre raisonnement et du projet de développement : la maturation, les différents stades psychomoteurs, les blessures liées à la croissance, la préparation physique chez les jeunes, et enfin le phénomène de spécialisation hâtive. « L’enfant est un petit d’homme et non pas un petit homme » (Jean Jacques Rousseau).

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U14 à U18

Prog et séances U14-U15

Prog et séances U16-U18

  1. Faire jouer les meilleurs en A => commencer à mettre un peu de pression sur le résultat du match tout en axant son discours sur le contenu
  2. Tous les joueurs doivent jouer au moins une mi-temps
  3. Pas un week-end sans match
  4. Prendre du plaisir
  5. Progresser au niveau moteur
  6. Maitriser les gestes techniques et les déplacements tactiques demandés lors des cycles
  7. Commencer à jouer le hors-jeu (le coach le déclenche plus que les joueurs eux même chez les U15)

OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE A DOMINANTE PSYCHO-MOTRICE

Un travail sur la coordination ne sert plus puisque le développement psychomoteur de l’enfant est acquis par contre il faudra faire un travail de maintien de cette coordination.

Travail continu de la technique individuelle (contrôles, conduite, passes, tirs…)

OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE A DOMINANTE PHYSIOLOGIQUE

Un travail de l’endurance (capacité et puissance) est nécessaire

Un travail sur la vitesse est important.

Travail du gainage, des abdos et des muscles des jambes sans charge